Monsieur le Premier ministre, je vous ai écouté attentivement lorsque vous avez répondu à Jean-Marc Ayrault. (« C'est bien ! » sur les bancs du groupe UMP.) Vous avez dénigré les emplois-jeunes, mais regardez la réalité de notre pays. L'Allemagne, qui a connu, comme nous, la crise mondiale, avait le même taux de chômage que la France à la veille de la récession ; le sien n'a pas augmenté, le nôtre a explosé : 600 000 chômeurs de plus !
Vous raillez l'opposition, mais faisons un peu d'histoire. Avec vous, la France compte 600 000 chômeurs de plus, le déficit est passé à 8 % et la dette a doublé. Avec nous, entre 1997 et 2002, 2 millions d'emplois ont été créés (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC), le déficit excessif a été ramené à 1,5 % du PIB (Mêmes mouvements) et la dette réduite pour la première fois depuis vingt-cinq ans. (Mêmes mouvements.)
Monsieur le Premier ministre, il est temps que vous expliquiez aux Français ce que vous allez faire, car le plan de rigueur que vous annoncez se traduira par des coupes massives dans les budgets de l'éducation et de la santé ainsi que par des prélèvements obligatoires supplémentaires. Vous dites, ici, que vous n'augmenterez pas les impôts, mais vous envoyez à Bruxelles des chiffres qui révèlent une augmentation des prélèvements obligatoires de 40 milliards d'euros. Quels impôts allez-vous augmenter ?
Votre politique consiste, quand l'économie va bien, à faire des cadeaux fiscaux aux plus fortunés et, quand elle va mal, à faire payer tous les Français. Tous ? Non,…