Le phénomène des marées vertes touche régulièrement les côtes françaises depuis les années 1970 et ne cesse malheureusement d'augmenter, plus particulièrement sur les côtes bretonnes et vendéennes.
L'ampleur de ce phénomène a conduit M. le Premier ministre à diligenter un rapport afin de poser un diagnostic sur cette réalité et de bâtir un plan d'action de lutte contre la prolifération des algues vertes.
Pour l'élaboration de ce rapport, des inspecteurs se sont déplacés en novembre dernier sur le littoral vendéen, notamment sur l'île de Noirmoutier, où ils ont pu constater l'ampleur des dégâts causés par la présence de ces algues.
À la suite de ce rapport, un plan d'action a été présenté, reposant sur trois volets : améliorer les connaissances et la gestion des risques ; accompagner les collectivités dans la collecte et le traitement des algues vertes ; mettre en oeuvre des actions pour limiter le flux d'azote vers les côtes.
Naturellement, nous nous réjouissons tous d'un tel plan, qui fait par ailleurs état d'une enveloppe financière de 134 millions d'euros.
Néanmoins, il semble que cette enveloppe soit entièrement affectée au traitement du problème en Bretagne.
Les Vendéens concernés, les élus, la population, s'inquiètent à juste titre et demandent à bénéficier d'une partie de cette enveloppe, afin qu'elle contribue au financement du traitement de cette marée verte qui revient de manière très abondante et très nuisible chaque année.
Comme en Bretagne, population et touristes s'émeuvent de cette présence incontrôlée et incommodante, tandis que les élus tentent au mieux de procéder à leur évacuation dans les meilleures conditions possibles.
Monsieur le ministre, pouvez-vous donner aux Vendéens, subissant, comme les Bretons, les effets négatifs des algues vertes, des précisions sur la répartition géographique de cette enveloppe, et leur apporter les garanties que ce phénomène, que l'on pourrait malheureusement qualifier de vendéen, comme bien d'autres, sera pris en considération au plus haut niveau ?