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Intervention de Nora Berra

Réunion du 11 mai 2010 à 9h30
Questions orales sans débat — Mutualisation du coût des fouilles archéologiques préventives

Nora Berra, secrétaire d'état chargée des aînés :

Monsieur Grall, les dispositions de l'article L. 523-8 du code du patrimoine placent les personnes qui projettent de réaliser des travaux et aménagements affectant le patrimoine archéologique en devoir d'assurer la réalisation et le financement des fouilles archéologiques préventives que ces projets rendent nécessaires. Il s'agit là d'un principe fondamental voulu par le législateur lors de l'adoption de la loi du 17 janvier 2001 relative à l'archéologie préventive et réaffirmé lors du vote de nouvelles dispositions législatives en 2003.

En effet, la loi n° 2003-707 du 1er août 2003 a notamment introduit des dispositions spécifiques en matière de financement de l'archéologie préventive par la création d'une redevance d'archéologie préventive due par toute personne projetant de réaliser des travaux soumis à autorisation d'urbanisme ou devant être précédés d'une étude d'impact en application du code de l'environnement.

Pour les aménagements soumis à autorisation d'urbanisme, le fait générateur de cette redevance est constitué par la délivrance de cette autorisation et son assiette est déterminée par référence à la taxe locale d'équipement.

Cette ressource à caractère fiscal a deux destinations. Elle permet en premier lieu de financer les diagnostics archéologiques réalisés par l'Institut national de recherches archéologiques préventives ou par les services archéologiques agréés des collectivités territoriales. En second lieu, une part de son produit constitue les recettes du Fonds national pour l'archéologie préventive. Ce fonds permet d'assurer la prise en charge du coût des opérations de fouille préventive rendues nécessaires par certaines constructions de logements. Il permet également d'apporter des subventions aux aménageurs pour la réalisation de certaines fouilles, dès lors que les projets qui les rendent nécessaires répondent aux critères fixés par la commission du FNAP instituée par l'article L. 524-14 du code du patrimoine.

Voulu par le législateur en 2003, ce dispositif, basé sur une ressource fiscale mutualisée fonctionne aujourd'hui pleinement et permet d'apporter un soutien financier très significatif aux aménagements identifiés comme prioritaires.

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