Monsieur le ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche, vous n'êtes pas sans savoir mon attachement aux questions relatives à la sauvegarde de l'intérêt des mineurs.
Outre la problématique de la retraite différenciée en fonction de l'âge de départ à la retraite, je ne peux que m'exclamer en relevant les à-coups successifs dont est frappée cette catégorie professionnelle qui a tant donné à la France.
Je m'étonne de la remise en cause du principe de gratuité des soins par la suppression du fameux article 2.2.b du décret fondateur du droit des mineurs.
Cette suppression sanctionnera une population vieillissante, à mobilité réduite, et présentant bien souvent des pathologies lourdes, conséquences de la pénibilité du métier de mineur dont le taux d'attrition est de 7 % l'an.
Que deviendra le mineur ou sa veuve de 75 ans ou plus, pour qui ces avantages ne sont pas un luxe mais une nécessité ?
Souvent atteints de pathologies lourdes et sans moyens de déplacement, ces derniers sont condamnés à ne plus pouvoir se faire soigner.
De surcroît, la situation de blocage relative à la mise en association des services hospitaliers du Bassin Houiller n'arrange rien.
Le groupement du personnel de la CARMI Est, affilié au régime minier, et du personnel de l'association HOSPITALOR, qui est affilié au régime général, est nécessaire.
Je pense, monsieur le ministre, que l'addition est déjà suffisamment « salée » comme cela pour cette branche salariale qui a plus que largement contribué à l'essor économique du pays. Aussi, j'en appelle au soutien de Mme la ministre de la santé afin qu'elle intervienne pour permettre aux 650 salariés relevant du régime minier de rester sous l'égide de ce régime jusqu'à l'âge de cinquante-cinq ans, avant de basculer, bien sûr, dans le régime général.
À circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles. Celles-ci doivent être prises. S'il le faut, la réglementation classique doit être mise de côté. C'est l'intérêt de toute une activité professionnelle qui se doit d'être honorée.