Madame la présidente, chers collègues, je souhaite appeler l'attention de Mme la garde des sceaux, ainsi que celle de M. le secrétaire d'État à la justice, sur la situation de la maison d'arrêt d'Aurillac.
J'ai eu l'occasion à plusieurs reprises d'alerter le ministère sur les travaux d'aménagement prévus dans cet établissement, qui ont été plusieurs fois différés. Dans un courrier du 7 avril dernier, Mme la ministre m'a informé que ces travaux étaient gelés dans l'attente du « choix définitif des sites qui seront amenés à fermer dans le cadre de l'élaboration du nouveau programme immobilier pénitentiaire ». Vous comprendrez aisément, monsieur le secrétaire d'État, que cette réponse n'a pas été de nature à me rassurer.
Je m'inquiète en effet de l'avenir des petits établissements comme celui d'Aurillac, dont la configuration correspond pourtant – je tiens à le souligner – aux objectifs annoncés dans le cadre de ce programme qui vise à améliorer tant les conditions de détention des prisonniers que les conditions de travail des personnels. Parce qu'elle est à taille humaine et qu'elle n'est pas surchargée, cette maison d'arrêt, qui a d'ailleurs bénéficié d'importants investissements ces dernières années, permet en effet une prise en charge adaptée des détenus et offre des conditions favorables à leur réinsertion.
Sa fermeture, si elle devait intervenir – ce que je n'ose imaginer –, aurait des conséquences graves pour son personnel, qui ne pourrait trouver de solutions de reconversion sur place, mais aussi pour les détenus et leurs familles.
Je souhaiterais donc, monsieur le secrétaire d'État, que vous m'apportiez des précisions sur le calendrier de mise en oeuvre du programme immobilier pénitentiaire et, surtout, que vous me donniez des assurances sur le maintien de la maison d'arrêt d'Aurillac.