Dans un souci de rigueur aussi bien que de qualité dans la prise en charge des patients, je considère que, compte tenu des nombreuses expériences qui ont été menées pour mettre au point la régulation médicale de la permanence des soins – largement évoquées dans le rapport deGeorges Colombieret dans celui de Marc Bernier –, nous devrions pouvoir disposer d'un référentiel adapté aux demandes des patients en ce domaine. Mon expérience professionnelle m'a amenée à constater une diversité affolante dans les réponses apportées à nos concitoyens affligés des mêmes pathologies ou des mêmes symptômes : la réponse va du simple conseil médical à l'envoi d'une ambulance pour emmener la personne à l'hôpital. La somme des expériences accumulées devrait aboutir à un référentiel, élaboré par la Haute autorité de santé et l'UNCAM, qui permettrait une rationalisation médicalisée des réponses faites à ceux qui demandent des conseils et des soins en situation d'urgence. Cela me semble tout à fait nécessaire. Tel est l'objet de l'amendement.
De plus, satisfaire à cette exigence de qualité serait un facteur d'économies importantes, par exemple dans le cas des personnes âgées en EPHAD : actuellement, lorsqu'elles ont un problème sanitaire, cela se solde par l'envoi d'une ambulance et par leur transfert à l'hôpital où elles passent trois ou quatre heures sur un brancard la nuit… C'est absolument inhumain et complètement inefficace. On doit vraiment faire des efforts pour aboutir à une bien meilleure prise en charge.