J'insisterai à mon tour sur la nécessité de donner un contenu plus concret et plus visible à la loi du 8 février 2008, votée à l'unanimité. Nous considérons, en effet, sur tous sur ces bancs que la revalorisation de la filière de médecine générale est nécessaire pour notre système hospitalo-universitaire et pour notre système de santé. J'appellerai, à mon tour, votre attention sur les risques que fait courir la pénurie de professionnels de médecine générale. Vous nous aviez assurés, madame la ministre, au cours d'auditions auxquelles a procédé la mission d'information sur l'offre de soins sur le territoire, de votre volonté de trouver des solutions à ce problème et vous aviez évoqué les obstacles à la nomination de ces professeurs de médecine générale – obstacles dont nous avons parfaitement conscience qu'ils ne sont pas de votre fait. Pour la rentrée qui s'annonce, comme l'a précisé Mme Génisson, le nombre de postes pourvus restera extrêmement insuffisant.
Au-delà de l'aspect strictement universitaire, et comme l'a souligné notre collègue Préel, si nous voulons avancer dans la voie d'une meilleure répartition géographique des professionnels de santé, cet instrument de la formation des médecins généralistes est évidemment tout à fait essentiel. Cela permettra aux étudiants de prendre conscience que la médecine générale, parce que valorisée par les pouvoirs publics, est une discipline valorisante. Ces étudiants auront également, au cours de leurs études, une meilleure connaissance de la réalité du métier de médecin généraliste libéral. La proposition de valoriser les stages dans les milieux d'exercice, ruraux aussi bien qu'urbains, doit évidemment trouver un prolongement dans le cadre des études de médecine.
Grâce à la présence dans les facultés de professeurs de médecine générale, c'est toute cette filière qui se trouvera revalorisée sur l'ensemble du territoire.
Les études et la nomination de professeurs ne sont pas seules en jeu, il en va également de la répartition des médecins sur notre territoire.