Cet amendement porte sur le développement que nous souhaitons de la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, nommée également POLT.
Monsieur le secrétaire d'État, lors de la discussion générale, Jean-Claude Sandrier a eu l'occasion de présenter tous les arguments qui militent en faveur d'un effort tout particulier, en tout cas plus important qu'il ne l'est aujourd'hui, en faveur de la ligne POLT. Je n'y reviens donc pas.
Je tiens simplement à mettre l'accent sur le fait que la France compte trois radiales au départ de Paris – Paris-Bordeaux, Paris-Lyon et Paris-Toulouse – et que nous en avons et en aurons besoin, demain, pour cinq grandes raisons qui sont : l'aménagement du territoire – ces lignes desservent onze aires urbaines, totalisant trois millions d'habitants – ; le développement du fret, si l'on passe enfin des discours aux actes ; l'environnement – avec la limitation des rejets de gaz à effet de serre sur un axe où 80 % du transport logistique se fait par la route – ; la saturation actuelle et future des LGV vers Bordeaux et Lyon ; la cohérence et la totale complémentarité avec la future LGV Paris-Clermont-Lyon, la ligne POLT pouvant s'embrancher à hauteur de Vierzon, par exemple, ce qui renforcerait l'efficacité des deux lignes et permettrait un gain de temps considérable vers Châteauroux, Limoges, Brive et Toulouse.
Enfin, cette ligne a deux atouts qui ne sont pas négligeables. Elle peut être efficace très rapidement, en trois étapes de modernisation s'échelonnant entre 2010 et 2020. Son coût serait sans commune mesure avec la construction d'une LGV et son financement ne chevaucherait pas celui de la LGV Paris-Clermont-Lyon.
Inscrire cette ligne POLT dans le Grenelle 2 serait reconnaître sa nécessité comme troisième radiale de dimension et d'utilité nationale. RFF la désigne d'ailleurs comme une alternative à la Magistrale et à l'Atlantique Eco-Fret, permettant un débouché vers Barcelone.