La presse est ce qu'elle est, et à l'en croire – en l'espèce, j'ai tendance à la croire – le rapport serait renvoyé à l'automne, après le vote de la loi sur les retraites (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), pour calmer un peu les choses.
Autre remarque, nous considérons que le transport de marchandises par wagon isolé devrait être déclaré d'intérêt général, tant il est essentiel pour certaines activités dans toutes les régions de France. Parce que nous sommes pour l'égalité de traitement partout, nous pensons que, à l'instar d'autres secteurs, le secteur des transports et des activités en réseau ne se prête pas bien à l'ouverture à la concurrence, à moins d'admettre – ce que je ne fais évidemment pas – les dégradations qu'elle peut entraîner, en particulier la dégradation des conditions de travail des salariés et éventuellement des conditions de sécurité pour les usagers, qu'ils soient voyageurs ou marchandises.
Nous pensons que c'est à la SNCF de rester engagée sur son exploitation.
Monsieur le secrétaire d'État, je passe régulièrement dans la région rouennaise pour me rendre au Havre, dans ma circonscription, et je vois toujours ces dizaines de locomotives qui stationnent dans la gare de Sotteville-lès-Rouen. À l'évidence, elles ne servent plus à rien, dans la mesure où elles ne sont plus utilisées et ne sont plus destinées à l'être. Il y a quelques jours, j'ai voyagé avec un cheminot retraité depuis plusieurs années et qui a longtemps fait la ligne Paris-Le Havre : il m'a confié sa douleur de voir ces matériels inutilisés. Telle est, aujourd'hui, la réalité de cette grande entreprise publique que fut – et que demeure – la SNCF.