La direction de la SNCF annonce, à l'horizon 2011, que la branche fret aura transporté 616 000 wagons en moins par rapport au 31 décembre 2008, soit en environ trois ans. Les onze grandes gares de triage qui demeurent sont menacées de fermeture ou d'atrophie, qui causera leur mort lente.
Ces réalités sont totalement contradictoires avec les objectifs affichés du Grenelle. Le wagon isolé a été accusé, à tort, de tous les maux par la SNCF et la casse de 70 % de la messagerie ferroviaire est aujourd'hui engagée. On peut tourner le problème dans tous les sens, la seule alternative au wagon isolé, c'est le camion. Je ne retiens évidemment pas la proposition de notre collègue Plisson du transport de marchandises à vélo. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Monsieur le secrétaire d'État, allons-nous accepter, les populations vont-elles accepter qu'1,2 million de camions supplémentaires soient jetés sur les routes à l'occasion de l'examen d'un texte censé placer l'environnement au coeur de nos préoccupations ? Et n'oublions pas que plus de 25 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent de la route. Ce n'est pas acceptable !
Nous vous demandons de dresser un bilan honnête – j'insiste sur ce mot – de la libéralisation du fret ferroviaire, qui nous permettra de faire la lumière sur ce que je considère comme une évidence : le développement du fret ferroviaire est la clé d'une véritable politique en faveur du développement durable.
On sait bien que vous voulez ouvrir le fret ferroviaire à la concurrence.