Cela suffit, car à gauche, vous causez alors que, de notre côté, nous agissons, nous prenons les problèmes à bras-le-corps, nous essayons de les résoudre et de progresser, nous avons des débats internes ce qui est très positif et nous le vérifierons plus tard. La tentation de la récupération et la critique systématique qui se paie de surcroît le culot de dire « Monsieur le ministre, mesdames les secrétaires d'État, c'est nous qui sauverons votre Grenelle », cela suffit ! Vous n'avez rien d'autre à dire. Nous, au contraire, nous proposons, nous bâtissons et nous préparons l'avenir. (« Très bien ! » sur les bancs du groupe UMP.)
Le deuxième point que je veux évoquer concerne un domaine auquel je porte un grand intérêt et dans lequel j'agis beaucoup, celui des déchets.
Le chapitre du Grenelle 1 sur les déchets était très prometteur. Nous attendions celui du Grenelle 2 et je dois dire qu'il n'est pas dénué d'intérêt. Il propose en effet une série de déclinaisons concrètes qui permettront aux collectivités locales d'assumer pleinement leurs responsabilités.
Je relaie ici ce qu'a dit Françoise Hostalier. Grâce au Grenelle 2 et à son chapitre sur les déchets, nous allons pouvoir démontrer que le meilleur déchet est celui que l'on ne produit pas, avec les importantes précisions qui sont données et qui ouvrent de belles perspectives sur l'élargissement de la responsabilité des producteurs.
Le Grenelle 2 montre aussi que le meilleur déchet est celui que l'on est capable de trier à son domicile pour mieux le valoriser et mieux le recycler. Il démontre encore que le meilleur déchet est celui dont on essaie de tirer le meilleur profit au niveau de la transformation de sa matière organique lorsqu'on peut la prélever, que ce soit au domicile ou grâce aux modes industriels de plus en plus performants. Le meilleur déchet est celui qui produit du bon compost dont l'agriculture a besoin. C'est aussi celui qui propose une valorisation au travers d'un biogaz dont on peut faire du carburant ou du combustible, et que l'on va pouvoir désormais injecter, transformer, utiliser comme énergie propre et renouvelable. Le bon déchet, c'est celui qui va peut-être à son tour, quand tout aura été exploré auparavant, passer à l'incinération, dans les conditions maîtrisées que propose votre projet de loi. Le bon déchet, enfin, est celui qui est réellement ultime lorsqu'il finit dans un centre d'enfouissement technique.
Tout cela n'était pas écrit d'avance, mais se précise et se consolide grâce à votre projet de loi. Je présenterai quelques amendements pour essayer de donner encore plus de liant et de performance au dispositif, mais je tenais à souligner tous ces points.
Le troisième sujet que je veux développer – Mme la secrétaire d'État n'en sera pas surprise – c'est l'ouverture formidable que la loi Grenelle 2 donne à ce que nous allons promouvoir dès 2010 et que nous allons poursuivre dans les années à venir, c'est-à-dire la défense, la promotion et l'illustration de notre biodiversité. Oui, grâce au Grenelle 2, nous allons mieux nous connaître, mieux nous identifier, mieux avancer et mieux progresser sur tous ces sujets. Nous étions fiers de vous recevoir hier, en Seine-et-Marne pour lancer l'opération nationale des atlas de la biodiversité des communes, et ce qui est inscrit dans le Grenelle va dans ce sens.
Pour conclure, je tiens à souligner que les articles relatifs à la responsabilité des élus locaux et des collectivités en général sont extrêmement porteurs. On dit régulièrement que lorsqu'on parle de développement durable, il faut pouvoir penser, réfléchir globalement. Cependant quand on parle de développement durable et que l'on veut passer à la mise en application de ces réflexions, il faut être capable de les décliner et d'agir localement. Grâce à la loi et à tous ces dispositifs, nous allons pouvoir penser, réfléchir et ambitionner globalement et nous allons pouvoir assumer nos responsabilités au plan local. C'est une raison supplémentaire pour la majorité de ne pas être dans les cordes face à l'opposition, mais au combat, d'être des pionniers et de se battre pour le développement durable grâce à la loi Grenelle 2. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)