Pour parler d'un territoire que je connais bien, le Lot-et-Garonne, je veux souligner que les deux dernières unités de production créées dans ce département ont été une unité de création de panneaux photovoltaïques et une unité de transformation du bois produit par la forêt landaise. Cet exemple montre bien que la création d'emplois industriels dans notre pays et la fin de la désindustrialisation passeront par la croissance verte.
Toutefois, au-delà de ce débat central entre croissance verte et décroissance, nous devons veiller à ce que, dans sa dernière ligne droite, le texte du Grenelle reste un texte fédérateur de l'ensemble des acteurs socio-économiques de la nation et ne devienne pas, à l'occasion de querelles justes peut-être mais secondaires, un texte de division.
Parmi ces querelles sectorielles, je ne me résous pas au divorce entre les promoteurs du Grenelle et le monde rural.
L'année 2009 a été une année noire pour le monde agricole : le revenu agricole moyen a reculé de 34 % en un an. Dans cette conjoncture, nos agriculteurs se battent dos au mur pour survivre dans une compétition internationale féroce. Il faut entendre leur revendication légitime qui s'exprime fortement et simplement : « Nous voulons nous battre à armes égales au niveau européen ».