Je m'attacherai à mon tour à répondre, au nom du groupe UMP, à la motion de renvoi en commission défendue par notre collègue Yves Cochet.
Je ne peux passer sous silence ce long processus – trois années – issu du débat démocratique né au moment de l'élection présidentielle. Inédit sous la Ve République, il a permis au Président de la République, au Gouvernement, à la représentation nationale dans son ensemble et à la société civile – les acteurs socioprofessionnels et le monde associatif – d'élaborer le grand projet du Grenelle de l'environnement 1, voté il y a un an, et le projet de loi dont nous débattons ce soir.
À mon tour, monsieur Cochet, je vais vous rappeler quelques chiffres.
Sur ce texte, trois commissions – celles du développement durable, des affaires économiques et des lois – ont, par la volonté de leurs présidents respectifs, fonctionné en bonne intelligence. Pas moins de cinq rapporteurs ont été à la disposition des députés et ont auditionné un nombre incalculable de personnalités. Les débats ont duré près de soixante heures au sein de la commission saisie au fond et près de cent heures si l'on y ajoute les travaux des deux autres commissions saisies pour avis, sans compter les groupes de travail spécifiques dont ont fait l'objet des sujets particulièrement techniques ou sensibles.
Je ne peux donc pas vous laisser dire que le travail en commission aurait été insuffisant. Sur près de 2 500 amendements examinés, près de 600 sont venus enrichir le texte. Je me dois de saluer l'esprit globalement constructif qui a animé les travaux des différentes commissions.
Je veux, à mon tour, saluer certains de vos propos, notamment ceux que vous avez tenus sur le logement, les bilans sur les gaz à effet de serre, les certifications à haute valeur environnementale du monde agricole, les déchets, l'encadrement de la publicité sur les pesticides, la croissance verte dans les entreprises, les plans de prévention des risques, les SCOT – opposables, puisque les PLU doivent se mettre en conformité avec les SCOT dans les trois ans –, les abeilles car, si le Grenelle n'existait pas, il est peu probable qu'il se trouverait un groupe de 180 parlementaires issus de tous les bancs pour défendre des pollinisateurs sauvages et les abeilles.
Il est d'autres points que vous n'avez pas cités, sur lesquels il me semble que nous pourrions nous rejoindre ; ainsi, vous n'avez pas parlé de l'agriculture biologique, ni de la trame verte et bleue.
Bref, je voulais vous dire au nom du groupe UMP, monsieur Mamère et monsieur Cochet, que nous avons bien noté le caractère constructif de vos propos. Nous sommes, nous aussi, dans un esprit constructif, et estimons pour cette raison même qu'il n'y a pas lieu de renvoyer ce texte en commission, mais plutôt urgence à se mettre au travail. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)