Le Grenelle 2 répond à l'ensemble des grandes préoccupations de nos concitoyens et de notre société, après vingt-quatre mois d'un travail collectif : 88 % des engagements du Grenelle figurent dans ce texte qui va permettre de faire de l'écologie une prise de conscience individuelle et collective et un atout économique.
Plus concrètement, le Grenelle sait accompagner l'évolution technologique de notre industrie. Depuis deux ans, ce qui se passe dans l'industrie automobile est un exemple. Ce texte va permettre, comme jamais dans ce pays, de lancer plusieurs lignes de transports collectifs. Les lignes TGV ont été prises en exemple. Une politique sur les canaux est également menée. Il y a encore le Lyon-Turin, grande liaison ferroviaire transalpine, attendue depuis longtemps dans notre pays. Le texte va également ouvrir le débat de la réhabilitation et de la modernisation de l'habitat, accompagner nos agriculteurs vers une agriculture encore plus respectueuse, développer, monsieur Chassaigne, l'agriculture biologique, respecter la biodiversité – les abeilles ou les pollinisateurs sauvages, pour ne prendre qu'un exemple.
C'est également, pour nos territoires, accompagner et encourager les maires de France à travers les SCOT et identifier les trames vertes et les trames bleues. Bref, c'est une véritable nouvelle gouvernance que nous souhaitons conforme à la charte constitutionnelle de l'environnement et à son article 7.
Au-delà de cette liste, qui n'est pas exhaustive, le texte engage la France dans une véritable mutation économique et sociale, d'autant que nous souhaitons voir notre pays jouer un rôle de locomotive européenne et mondiale. Alors oui, il y a urgence à débattre, à voter ce texte et à l'appliquer. Avec cette motion de rejet préalable, c'est le défi environnemental que vous ne voulez pas affronter, c'est le travail de la société civile et des comités opérationnels que vous semblez ne pas respecter ; c'est, enfin, le travail parlementaire que vous ne reconnaissez pas et ce sont, il faut bien l'avouer, certaines contradictions de l'opposition au regard du travail effectué, notamment au Sénat, mais aussi en commission par le groupe UMP à l'Assemblée nationale.
Il y a bien lieu, mes chers collègues, de poursuivre l'examen de ce texte.
Pour toutes ces raisons, le groupe UMP votera contre la motion de rejet préalable.
(La motion de rejet préalable, mise aux voix, n'est pas adoptée.)