Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Daniel Paul

Réunion du 4 mai 2010 à 15h00
Engagement national pour l'environnement — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Paul :

…d'une motion de rejet préalable d'un texte qui aurait pu être tout autre que ce qu'il est ?

Ce texte nous conforte en tout cas dans l'idée que nous avions raison de ne pas voter le premier Grenelle. Sans doute pressentions-nous qu'allait s'ensuivre un Grenelle II largement en deçà des besoins.

Les moyens manquent, monsieur le ministre d'État. La volonté politique n'y est plus. Surtout, les logiques libérales sont incontournables, elles s'imposent à vous. Or il faudrait les remettre en cause, remettre en cause les règles qui président à la domination néocoloniale, comme l'a bien montré André Chassaigne, remettre en cause, tout simplement, les règles d'exploitation capitaliste. À l'heure du capitalisme financier et mondialisé, c'est évidemment extrêmement difficile. ;C'est pourtant à ce niveau qu'il faut situer les enjeux.

André Chassaigne a aussi rappelé les trois objectifs fondamentaux : sauvegarder le système, prendre en compte les opportunités qui se présentent et utiliser les pays en voie de développement pour améliorer les règles de la concurrence. Il n'a pas cité, mais il aurait pu le faire, la dernière phrase du film Le Guépard : « Il faut changer, mais pour que, sur le fond, rien ne change. » C'est exactement ce que vous êtes en train de faire ! Il faut non seulement que le système soit préservé, mais encore qu'il sorte renforcé de la situation actuelle. Alors que l'heure est plus que jamais aux collaborations, aux coopérations limitant les gaspillages – les entreprises de réseaux sont particulièrement concernées, je pense bien sûr à l'énergie et aux transports –, le système poursuit sa fuite en avant, avec en Europe la concurrence libre et non faussée, en particulier dans le transport et l'énergie. Contradiction totale, lorsqu'on voit le trafic routier profiter d'une réforme du fret ferroviaire, alors qu'il faudrait au contraire une décision politique donnant la priorité à ce même ferroviaire.

Monsieur le ministre, je vous ai vu tout à l'heure faire des signes de dénégation quand André Chassaigne a parlé des quarante-quatre tonnes.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion