Que le Parlement s'intéresse aux questions de dissuasion nucléaire est une très bonne chose. Il faudra continuer et aller plus loin dans la réflexion, notamment entendre des spécialistes. On ne peut pas se contenter de la position du sapeur Camember : « circulez, il n'y a rien à voir ».
J'ai été surpris par les propos de M. Jean-Claude Viollet, car la France n'est pas absente de la politique de défense des théâtres, avec notamment le programme ASTER et les briques technologiques que l'on met en place peu à peu, à raison des moyens budgétaires. Il ne faut pas donner une image extrêmement pessimiste de la chose.
Je ne suis pas d'accord avec l'idée selon laquelle le Livre blanc aurait clos toute discussion sur les composantes de la force de dissuasion. Le Livre blanc ne nous interdit pas de réfléchir sur la nature de celles-ci. Ainsi, la question des avions ravitailleurs se pose pour la crédibilité de la composante aéroportée. Des évolutions restent à imaginer en matière de vecteurs. La dissuasion nucléaire n'est pas quelque chose de figée, cela ne doit pas être une nouvelle ligne Maginot ; toutefois, elle peut le devenir si les choix stratégiques et technologiques restent inchangés.