Certes, mais cela montre que les approches uniformes ne sont pas adaptées.
Les partenaires sociaux ont engagé une réflexion sur cette question, qui n'a malheureusement pas abouti à un accord. Nous pensons, pour notre part, que les situations dites pénibles doivent être identifiées avec précision et validées sur le plan médical. Car le fait de travailler dans un environnement pénible n'a pas nécessairement des conséquences sur le plan médical. C'est une précision à laquelle nous sommes attachés.
J'en viens aux deux dernières orientations qui font l'objet de nos travaux. Ce n'est pas le rôle du MEDEF d'intervenir sur les retraites de la fonction publique, mais il nous paraît important que les décisions que prendra l'État respectent les principes d'équité concernant l'âge de départ et la durée de cotisation.
Enfin, nous croyons à la nécessité de préserver notre régime de retraites par répartition. Mais quel que soit le scénario économique choisi, ce régime est soumis à des aléas de nature conjoncturelle ou structurelle. Il est donc normal, dans des proportions qui doivent rester limitées, de permettre à ceux qui le souhaitent de recourir à des formes d'épargne, collective ou individuelle. L'une des pistes que nous étudions se rapproche de l'épargne salariale, très développée dans des entreprises de grande taille, associant un système d'intéressement à une épargne longue durée, ce qui présente l'avantage de renforcer les fonds propres des petites et moyennes entreprises qui en ont bien besoin.
Voilà les pistes que nous examinons actuellement et que nous entendons affiner dans les semaines qui viennent, en attendant les neuf scénarios étudiés par le COR. Nous sommes engagés, je le répète, dans un processus de concertation. Comme vous tous, nous avons un certain nombre de convictions mais nous sommes prêts, par le dialogue, à faire évoluer ces orientations dans un sens ou dans l'autre.