Actuellement, les taux à trois ans se situent autour de 18 % pour l'État grec. Or, pour les dettes du secteur privé – je parle des sociétés grecques – les taux sont inférieurs de moitié. Cette dissociation des taux pose la question – si les jeux entre États ne sont plus unifiés par les champs monétaires – de la consistance de la souveraineté monétaire. Si l'on ne peut plus apprécier la capacité de remboursement de certains pays et donc par-là même la sortie de crise, on risque d'entrer dans un système qui accélérerait l'effet domino que l'on craint tous. Or cet effet n'atteindrait pas les seuls PIGS – même si on rajoute un F. C'est l'ensemble du système européen qui serait attaqué.