Plusieurs d'entre vous ont parlé du pôle public de financement. C'est un vrai sujet, qui fait partie des vingt-trois mesures ; c'est une demande forte des partenaires sociaux et nous sommes convaincus de son intérêt.
Les Français disposent aujourd'hui de 1 250 milliards d'euros épargnés sous forme d'assurance-vie : on leur a tellement enseigné qu'il n'y avait pas d'avenir dans l'industrie qu'ils ont fini par le croire, et par cesser d'investir dans l'industrie française. L'une des conclusions des états généraux sur laquelle je travaille et sur laquelle je ferai, avec Christine Lagarde, des propositions d'ici au mois de juillet prochain, consiste à mettre en place soit un pôle public, soit, comme certains syndicats le proposent, un livret épargne-industrie. Ainsi, une partie de l'épargne des Français pourrait se déplacer vers l'industrie pour permettre à celle-ci de disposer de financements longs.
Il est en effet inadmissible, voire scandaleux, que les banques n'acceptent aujourd'hui de prêter en matière industrielle qu'à court terme et à ceux qui apportent des garanties.