Force est de constater, pourtant, que la France a été l'un des premiers pays de la zone euro à retrouver une croissance positive, dès le second trimestre 2009.
On nous disait alors que nos mesures n'auraient qu'un effet ponctuel, artificiel, et que l'activité industrielle chuterait dès qu'elles prendraient fin. L'exemple de la prime à la casse, qui a bénéficié à 650 000 particuliers en 2009, prouve pourtant que ce n'est pas le cas. On nous avait dit : arrêter la prime à la casse en décembre – je rappelle au passage que les Allemands l'ont arrêtée en septembre – même en en faisant bénéficier les véhicules commandés avant et livrés après cette date, et en faisant passer la prime progressivement de 1 000 euros à 700 euros au premier semestre et à 500 euros au deuxième semestre, aura des conséquences dramatiques. Or, au premier trimestre 2010, les ventes ont progressé de 17 % par rapport au premier trimestre 2009. La politique que nous avons choisie était, une fois encore, la meilleure.
En affirmant la nécessité d'une logique de relance par l'offre, le Président de la République a manifesté un signe de confiance extraordinaire dans la capacité de notre système productif à retrouver le chemin de la croissance.
Débattre de l'emploi industriel, comme nous le faisons aujourd'hui, c'est proclamer le retour du politique dans la détermination des choix stratégiques qui guideront la croissance économique de notre pays au cours des prochaines années. Il fut un temps, lors de la fermeture de l'usine de Vilvoorde, où M. Jospin disait : l'État ne peut pas tout. Les temps ont changé.