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Intervention de Bruno Le Roux

Réunion du 22 novembre 2007 à 15h00
Stabilité des institutions et transparence de la vie politique en polynésie française — 4. question préalable sur le projet de loi organique n? 401

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Monsieur le président, messieurs les secrétaires d'État, mes chers collègues, nous sommes amenés, comme vient de l'indiquer Bernard Roman, à examiner dans l'urgence, la précipitation et, quoi que vous en disiez, en l'absence de toute concertation, un texte qui prétend « renforcer la stabilité des institutions et la transparence de la vie politique en Polynésie française ».

Cette urgence, cette impérieuse nécessité de sauver la République à 22 000 kilomètres de la capitale, devrait assurément, mes chers collègues, nous conduire à faire preuve de la plus grande responsabilité. L'urgence ne pourrait se justifer que par une crise grave et par un blocage des institutions entraînant une crise politique, économique et sociale grave. Et forcément, monsieur le secrétaire d'État, nous ne pourrions que saluer le courage dont vous faites preuve en nous proposant un texte d'urgence pour la défense de la République mise en danger outre-mer. Cela pourrait même nous faire peur, si cela ne se passait pas si loin de nous…

Mais je ne vous crois pas sur parole, monsieur le secrétaire d'État, et connaissant les mauvaises habitudes de vos prédécesseurs sur tout ce qui touche à la Polynésie, j'ai décidé de lire avec attention, tous les soirs ici, tous les matins là-bas, la Dépêche et les Nouvelles de Tahiti pour comprendre l'ampleur de la crise et la hauteur des barricades. Cette lecture me prouve qu'il n'en est rien ! À Paris, on dissout, on abroge, on recentralise ; à Papeete, la vie suit son cours, le gouvernement gouverne, l'assemblée délibère. Quant au territoire, il attend simplement que l'État respecte ses engagements, signe le contrat de développement et marque son respect à l'égard du peuple polynésien !

J'ai la désagréable impression, sinon la terrible certitude, que la crise, à vos yeux comme à ceux de vos prédécesseurs, porte un sigle : l'UPLD ? et un nom : Oscar Temaru. Voilà ce qui vous incite à revenir une nouvelle fois devant l'Assemblée nationale. Vous ne supportez pas l'expression de la volonté du peuple polynésien !

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