Pourquoi donc mettre fin au mandat ? Vous avez parlé d'état d'urgence ou de tour de force. Mais vous confondez dissolution et abréviation. La dissolution, je le rappelle, est un acte politique dont la présidence de la République et le Gouvernement n'ont jamais voulu. Nous ne voulons en effet répondre ni à la demande de M. Temaru ni à celle de M. Flosse en prononçant un acte politique qui ne se justifierait pas. Rien, dans les institutions actuelles de la Polynésie française, ne saurait servir de motif valable pour prononcer une dissolution. Nous souhaitons un débat démocratique devant le Parlement, devant les représentants de nos compatriotes de la Polynésie française et de tous les Français : c'est à eux seuls de dire si un tel débat se justifie.
Vous évoquez mes prétendues certitudes à propos du mode de scrutin. Vous aussi en avez, puisque, en cette matière, votre proposition tient en un mot : la régionalisation. Pour ma part, monsieur Roman, je n'ai aucune certitude.