Depuis que la loi a été votée, nous nous sommes mis à la recherche de solutions pour la société France Télévisions Publicité – FTP –, qui était la première concernée par la perspective de suppression totale de la publicité. C'est pourquoi, dès le mois de mars 2009, nous avons cherché à pérenniser l'activité de FTP.
France Télévisions Publicité a généré en 2007, c'est-à-dire avant la suppression de la publicité après vingt heures, quelque 800 millions d'euros de recettes publicitaires pour le compte de France Télévisions, sur les différents espaces commercialisables des chaînes et des sites du groupe – le chiffre d'affaires propre au régisseur FTP s'élevant, quant à lui, à une soixantaine de millions d'euros.
La perspective d'une suppression de la publicité sur les écrans du groupe a eu pour conséquence de diminuer considérablement ces recettes publicitaires, puisque notre chiffre d'affaires est tombé dès 2008 à 600 millions d'euros et qu'il ne dépassera que légèrement 400 millions en 2009. Si la publicité est totalement supprimée à la fin de l'année 2011, les recettes résiduelles s'élèveront à terme à quelque 100 millions d'euros. La responsabilité de l'actionnaire France Télévisions est donc de rechercher, en liaison avec FTP, des solutions assurant le maintien de l'activité et le développement de la société, en fonction d'un double objectif : tout d'abord, en tant qu'actionnaires, nous avons pour devoir de maintenir, voire d'accroître la valeur de FTP. Nous devons ensuite maintenir l'activité des 280 collaborateurs de FTP, voire développer de nouveaux espaces commerciaux.
C'est en fonction de ces éléments que nous avons engagé, l'été dernier, une procédure d'ouverture du capital de France Télévisions Publicité et c'est sur décision du conseil d'administration, au début du mois de février, que nous sommes entrés en négociation exclusive avec le consortium Lov-Publicis. Le conseil d'administration nous a également demandé de veiller à la sécurité juridique de l'opération.
Le cahier des charges de France Télévisions et celui de la privatisation de FTP reposent sur la suppression totale, à la fin de 2011, de la publicité sur les chaînes publiques. C'est, je le répète, dans cette perspective que nous avons ouvert la procédure d'ouverture du capital.
Nous serons donc évidemment intéressés par tous les échanges à venir du groupe de travail qui, si j'ai bien compris, sera organisé sur le sujet à l'initiative de Jean-François Copé, le maintien ou la suppression de la publicité étant un élément déterminant pour l'avenir de FTP et de France Télévisions comme pour les négociations que nous conduisons actuellement.