Il pose les bases d'un développement économique et social durable pour amener la Polynésie à répondre aux grands défis d'aménagement qui sont les siens : accès de tous les Polynésiens à un service public de distribution pérenne d'eau potable, préservation des lagons, création de réseaux d'assainissement adaptés au développement du tourisme, au logement social, à la rénovation urbaine.
Je ne veux pas croire que les élus polynésiens, dans leur diversité, ne puissent se saisir d'une telle opportunité afin d'améliorer le quotidien de nos concitoyens.
Les dossiers n'avancent pas, car l'État n'a pas en face de lui un partenaire assuré d'une longévité dans l'action : l'autonomie ne fonctionne donc plus comme elle le devrait. À quoi peut bien servir une autonomie condamnée à l'impuissance ? Quelles sont la crédibilité et la légitimité d'un statut qui reconnaît à la Polynésie française de très larges compétences si elle n'est pas en mesure de les exercer dans la durée ?
Il existe donc bien, pour l'État, une forme de devoir constitutionnel d'intervention, lorsque la situation institutionnelle et politique est à ce point instable, et même bloquée.