On parle souvent de défis environnemental et climatique, de l'alimentation et des problèmes de l'agriculture, mais, au fond, l'eau est au coeur de tous ces enjeux. Le rapporteur l'a pertinemment rappelé, l'apport de la présente convention est à la fois limité et essentiel. Le texte de cet accord est en effet un collationnement des pratiques, coutumes et usages déjà existants, ce qui est positif. Manquent pourtant quelques avancées majeures, comme la prise en compte de la notion de bassins hydrographiques, ou la mise en place d'un tribunal de l'eau sur le modèle du tribunal pour la mer.
Partant du constat qu'il est difficile d'internationaliser les enjeux de la gestion de l'eau, ne faudrait-il pas progresser dans la gestion bilatérale ? De nombreux problèmes politiques actuels sont liés à la gestion des bassins hydrographiques. Dans ce domaine, la convention prévient les conflits, mais aucun organe n'est prévu pour les résoudre.