Je partage votre opinion. Je suis toujours frappé par l'excellente qualité des rapports de l'assemblée parlementaire de l'UEO. Il faut maintenir cette capacité d'analyse, d'expertise et de mise en perspective des enjeux, d'autant que je ne suis pas sûr que le Parlement européen l'ait atteinte.
La Turquie, qui est membre associé, s'est inquiétée de cette disparition annoncée. Nous n'en devrons pas moins mener un dialogue extrêmement exigeant avec nos amis turcs car l'attitude de ce pays, notamment dans les arrangements entre l'Union européenne et l'OTAN, crée des difficultés sérieuses qui peuvent toucher à la sécurité de nos personnels. La cause du blocage est ancienne et bien connue : c'est la situation chypriote, qui ne se réglera pas en un claquement de doigts et au sujet de laquelle personne n'a vraiment envie de bouger. Cela étant, les personnels de l'Union européenne ne peuvent bénéficier en Afghanistan – ainsi qu'au Kosovo, où les risques sécuritaires sont cependant moins dramatiques – des mêmes conditions de sécurité que les soldats de l'OTAN à cause du blocage turc dans l'articulation Union européenne-OTAN sur les théâtres d'opérations. Je n'ignore pas que les Turcs regrettent de ne pas être associés à certains travaux à la hauteur de leur contribution aux opérations de l'Union, mais, je le répète, il faut à ce sujet un dialogue extrêmement exigeant.