Décidément, la discussion est fort intéressante et montre bien l'intérêt du micro-crédit. Mais, madame la ministre, à 55 %, passez-moi l'adjectif, vous êtes très pingre. Au moment de la crise des banques, vous n'avez pas été aussi sévère sur la position du curseur.
Vous proposez une amélioration pour les frais annexes. C'est bien, mais vous auriez pu remettre en cause la notion même de frais annexes.
Monsieur Dionis du Séjour, vous parliez de cette personnalité remarquable qui vous a visité. (Sourires.) Moi, je pense aux femmes maliennes des périmètres maraîchers au sud du Sahara, dans la région du Sahel, qui gèrent le micro-crédit. Dans votre logique, pour les pauvres, on garde toujours la trique en main (Protestations sur les bancs du groupe UMP) au cas où ils ne respecteraient pas complètement ce que vous appelez la responsabilisation. Sitôt qu'ils sortent du sentier, toc ! un coup sur les doigts !
Nous, nous disons qu'il faut, au contraire, donner la chance à ces gens qui font ces paris, avec un taux de « sinistralité » très faible. Après tout, s'il y a quelques échecs, ce n'est pas grave ! C'est notre devoir de solidarité d'aider des gens à sortir la tête de l'eau. Les chemins de la liberté que vous évoquez, madame la ministre, pour moi elles sont là, pas dans ce que vous avez à l'esprit. Donnez donc une chance !
Madame Rosso-Debord, de grâce, ne devenez pas centriste comme Jean Dionis du Séjour (Rires), qui a toujours de bonnes idées mais qui finit toujours par abdiquer par esprit d'eau tiède et de consensus mou ! Si vous retirez votre amendement, je le reprendrai parce qu'il est vraiment bon.
Comme l'a dit Mme la ministre, certains survivront, d'autres pas. Que ceux qui ont les plus mauvaises pratiques au sens où nous l'entendons disparaissent, ce n'est pas un problème.