Je fais ce rappel au règlement sur le mode « note d'ambiance », puisqu'il semblerait que nous ayons vocation à passer la journée ensemble…
Dans ce débat, vous êtes, madame la ministre de l'économie, d'une urbanité parfaite et d'une courtoisie qui ne l'est pas moins, et nous utilisons les mêmes mots. Pourtant, j'ai l'impression que nous ne parlons pas de la même chose.
Songeant ce matin, sur le chemin de l'Assemblée, à nos échanges d'hier et de cette nuit, je me disais que quelque chose ne tournait pas rond – je ne parle pas, en l'occurrence, des centristes – car, si chacun est sur ses rails, il manque quelque chose : l'aiguillage. Vous devriez en parler à votre collègue M. Bussereau, qui pourrait peut-être nous arranger cela… (Sourires.)
Je veux dire que votre texte et vos interventions dans la discussion montrent votre souci d'humaniser la situation – je pense que, jusqu'ici, vous serez d'accord avec moi – mais, sur le fond, vous ne changez rien car, si le texte met un terme aux excès les plus caractérisés, le crédit revolving, véritable machine à pomper les petites finances des gens modestes, continuera de fonctionner, fût-ce avec un peu moins de fluide dans les tuyaux.
C'est pourquoi je dis que nous utilisons les mêmes mots mais que nous ne parlons pas de la même chose. Nous allons évoquer ce matin des sujets très importants, et nous aurons alors l'occasion de rappeler comment nous considérons – sur ce point, à gauche, l'accord est parfait – la manière dont les pratiques de la Banque postale se distinguent de l'appétit inexorable et insatiable de banquiers tels que BNP Paribas, la Société générale, etc.
Je remarque que le président de la commission des affaires économiques est déjà agacé ou, du moins, qu'il n'est pas aussi intéressé que je l'aurais souhaité (Sourires), ou qu'il n'adhère pas à mon point de vue. Je m'en tiens donc là, d'autant que j'ai, comme Mme la ministre le sait, une réunion cet après-midi, et que j'aimerais donc que l'on ait fini avant.