Interpellé à nouveau par l'infirmière du CHU d'Argenteuil sur l'importance de la pénibilité de son métier, qui peut rendre plus difficile un départ à soixante ans, le Président de la République a alors reconnu l'existence de ce problème. Il a déclaré : « On en reparlera avec les syndicats, parce que la pénibilité est un sujet extrêmement complexe. » Mme Touraine vient de le démontrer. Ce sujet a-t-il été réellement de nouveau débattu avec les syndicats, puisque vous passez en force, contre l'avis des plus représentatifs d'entre eux ?
Voilà pourquoi, madame la ministre, ce texte augure mal de la future réforme des retraites – notamment de la façon dont sera abordé le volet pénibilité – et de la réforme en profondeur qu'il conviendra d'envisager en matière d'offre de soins, et notamment de délégations de compétences. Comment peut-on, aujourd'hui, donner à des infirmières des perspectives d'enrichissement de leur travail, alors qu'elles vont être contraintes de prendre leur retraite à soixante ans, voire à soixante-deux ans, si elles veulent atteindre quarante annuités ?