Cette analyse ne nous convient absolument pas. Rien n'interdisait en effet au Gouvernement, qui a décidé de placer les infirmières en catégorie A, de maintenir le dispositif de majoration de durée d'assurance, voire de le remplacer par un autre plus intéressant. On ne peut considérer que le fait d'accéder à la catégorie A de la fonction publique serait une garantie de non-pénibilité de l'emploi ! On le voit, la question de la pénibilité appelle une réponse forte. La majoration de durée d'assurance dans l'exercice de certains métiers est sans doute la voie la plus simple et la plus juste. La situation des infirmiers du secteur public – et je vise ici la majoration de la durée d'assurance – représentait une avancée réelle dans ce débat. La porte que vous leur claquez au nez se referme, par avance, sur tous les salariés qui espèrent que la prochaine réforme permettra la prise en compte de la pénibilité de leur métier.
Cette réforme passe d'autant plus mal à l'hôpital public que celui-ci connaît une situation de très grande tension. La liste des brimades est longue. La loi HPST revendique haut et fort la transformation de l'hôpital en entreprise de soins, au point que le mot même d'hôpital public n'y figure plus ! Elle a choisi non seulement de braquer les médecins, mais l'ensemble de la communauté soignante. La succession de mouvements que l'on enregistre à l'hôpital public depuis plus d'un an en est évidemment la preuve. Vous n'avez eu de cesse d'expliquer que le rôle de la communauté soignante était second par rapport à celui de la direction gestionnaire.