Ce texte n'émane pas de l'État ; il est l'aboutissement de la négociation sociale entre celui-ci et les organisations syndicales. En réalité, vous êtes très gênés, car, au fond, vous n'êtes pas d'accord avec elles.
Quant à la pollution du texte que vous avez évoquée, elle provient des 5 000 amendements totalement ridicules que le groupe socialiste a déposés ; il sera du reste très intéressant de vous entendre les défendre. Je n'ai en effet jamais vu d'amendements aussi peu créatifs et aussi indignes de la qualité et de la hauteur de vue du texte. (« Très bien ! » et applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Je vous le dis sérieusement : vous n'avez pas abordé ce texte avec la hauteur de vue suffisante. Vous l'avez examiné par le petit bout de la lorgnette et vous avez suivi une idée fixe qui ne correspond en rien au projet de loi.
Nous modernisons fondamentalement le dialogue social. Ce texte est historique pour la fonction publique : il y fait entrer le dialogue social. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR. – « Eh oui ! » sur les bancs du groupe UMP.) Le parti socialiste a peut-être d'autres idées. Toujours est-il qu'il ne l'a pas vu, et c'est dommage. Vous auriez pu rendre hommage à ce texte et saluer le travail approfondi que nous avons mené avec les organisations syndicales, puis, dans un deuxième temps, dénoncer – car vous ne pouvez pas faire autrement – certains points de détail. Mais vous rejetez tout en bloc. Quelle drôle d'idée !
Par ailleurs, vous jugez épouvantable que la fonction publique soit rattachée au ministère du travail…