Au fond, cela ne sert à rien. L'État et le Gouvernement défendent des textes devant les organisations syndicales dans une enceinte où l'on a pour principal souci de voter avec l'assurance que la parité numérique sera respectée et où l'on délègue des fonctionnaires selon les besoins. Mais est-ce cela la réalité d'un dialogue social moderne ? Pas du tout.
Ce qui est naturel, c'est que le Gouvernement vienne avec son texte et le présente aux organisations syndicales. Ensuite, un dialogue s'instaure, en toute responsabilité, puis le vote intervient. Du reste, cette manière de travailler influe sur le comportement des organisations syndicales. Je ne crois pas que l'on doive privilégier l'apparence dans la négociation sociale. Il n'y a rien de pire : un dialogue social moderne ne se fonde pas sur l'apparence.
Dans la fonction publique territoriale, c'est un peu différent. Vous qui êtes président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale, monsieur Derosier, vous savez comment cela se passe. En réalité, dès que le Gouvernement présente un texte, vous en faites un texte totalement politique…