…et nous la défendrons de la même façon.
Les biotechnologies, l'innovation et la recherche sont évidemment l'une des voies d'avenir pour l'agriculture française. Je vous en donne un seul exemple, que nous connaissons bien en Normandie : la filière du lin. Cette filière d'excellence exporte actuellement 85 % de sa production vers la Chine, à des fins de fabrication de textile. Si nous en restons à cette seule activité, il suffira que la Chine décide un jour d'arrêter ses importations, de baisser ses prix ou de trouver d'autres débouchés pour que l'ensemble de la filière du lin en France soit menacée et se retrouve en difficulté.
Nous devons donc impérativement développer de nouveaux débouchés. Dans la filière du lin, il en existe dans les domaines des véhicules électriques, de l'isolation, de la médecine, des fibres de verre pour l'aéronautique, de l'alimentation du bétail, où son usage permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
C'est dans cette direction de l'innovation et de la recherche qu'il faut s'engager si nous voulons offrir de nouveaux débouchés à l'agriculture française et garantir les revenus de tous les paysans français. Entre l'innovation et l'agriculture, il n'y a pas opposition mais bien complémentarité. C'est la raison pour laquelle le Premier ministre a décidé de débloquer 1,3 milliard d'euros du grand emprunt pour l'innovation et la recherche dans l'agriculture. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)