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Intervention de Bruno le Maire

Réunion du 7 avril 2010 à 15h00
Questions au gouvernement — Crise agricole en métropole et en guadeloupe

Bruno le Maire, ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche :

Madame la députée, vous m'avez interrogé tout d'abord sur le bilan de santé de la PAC. Chacun sait ici que tous les éleveurs de France ont souffert de l'absence d'aides à l'hectare ; que ce soit dans les zones de montagne ou dans les zones intermédiaires, ils ont des difficultés majeures. C'est la filière de l'élevage dans son ensemble qui était menacée par l'absence de telles aides.

La décision a donc été prise par le Président de la république, par le Premier ministre et par le ministre de l'agriculture de l'époque, Michel Barnier, de réorienter une partie des aides de la PAC, à hauteur de 1,4 milliard d'euros, des grandes cultures vers la filière de l'élevage. C'était une question de justice et de survie pour cette filière.

Par ailleurs, vous savez que les grandes cultures rencontrent aujourd'hui une difficulté majeure liée à l'effondrement du cours des denrées telles que le blé, l'orge ou d'autres productions sur l'ensemble du territoire européen. Hier, le Président de la République s'est rendu dans l'Essonne. Il a annoncé que nous allions réunir le comité de suivi. Je le réunirai dès le 14 avril prochain et nous tirerons toutes les conséquences des conclusions de ce comité qui procédera à l'évaluation des prix dans les grandes cultures jusqu'à la fin de l'année 2010.

Avec Jean-Louis Borloo, nous avons commencé à travailler sur les questions d'environnement, dans le cadre du Grenelle, pour envisager les assouplissements possibles des règles européennes qui peuvent causer aujourd'hui des difficultés aux céréaliers et aux exploitants de grandes cultures.

Cela étant, je me bats depuis plusieurs mois, vous le savez, pour maintenir une régulation européenne sur l'ensemble des filières, notamment celle des grandes cultures.

Enfin, la Guadeloupe rencontre effectivement des difficultés particulières puisqu'elle se trouve en situation de calamité agricole. L'État prendra toutes ses responsabilités en Guadeloupe comme ailleurs. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)

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