Je voudrais simplement qu'avant de voter cet amendement, l'Assemblée soit bien éclairée sur les conséquences qu'il aurait. Vous invoquez des cas particuliers, des circonstances que l'on rencontre en effet et qui présentent bien souvent des aspects dramatiques. Mais je redoute plusieurs choses.
Je crains premièrement que cet amendement ne rende le recours au crédit à la consommation extraordinairement compliqué et difficile. En effet, le crédit à la consommation se prend le plus souvent sur les lieux de vente ou à proximité, sans que la femme aille nécessairement chercher le mari, ou le mari la femme. Toute cette partie du crédit à la consommation qui relève du financement de la vie courante, sans beaucoup de formalisme ni d'accompagnement, devrait probablement s'effondrer. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Bien sûr, vous protestez, mais je sais bien que cela correspond au souhait que vous avez de verrouiller au maximum l'utilisation de ce crédit.