Vous vous êtes demandé, monsieur le rapporteur, si mon amendement était subtil ou retors ou subtil et retors. Ce qui est subtil, c'est l'amendement. Ce qui est retors, c'est le prêteur, cela ne vous aura pas échappé. Il faut donc protéger les consommateurs.
À propos de subtilité, vous venez d'une région, monsieur le rapporteur, où nous avons eu les mêmes fréquentations à la différence que, chez vous, ils passaient, et chez nous, ils restaient. Je veux parler des Prussiens en particulier. À défaut de disposer de la force, il faut avoir l'intelligence. Nous fûmes occupés par les Cosaques qui, ayant froid, coupaient les arbres fruitiers, privant les Montreuillois de cette ressource. Savez-vous quelle fut leur réaction ? Ils portèrent les fruits au tsar, de passage à Paris après les aventures napoléoniennes. Le tsar, séduit par la succulence de nos pêches, ordonna le retrait des Cosaques. Eh bien, les Cosaques modernes, ce sont les prêteurs.