Je vous remercie, Messieurs, d'avoir accepté de partager avec les membres de la Commission des affaires étrangères leur expérience d'observateurs des élections législatives irakiennes du 7 mars dernier.
Vous vous êtes rendus en Irak du 5 au 8 mars, à l'invitation du président de la République de ce pays et du président du Conseil des Représentants. Vous étiez accompagnés de deux sénateurs ainsi que d'une députée européenne, et une vingtaine d'observateurs non parlementaires complétait cette délégation.
Ce scrutin était particulièrement important puisqu'il s'agissait des deuxièmes élections législatives depuis le changement de régime, mais des premières auxquelles l'ensemble des partis politiques avait appelé les Irakiens à participer. En dépit des risques pour leur sécurité, près de 62 % d'entre eux sont allés voter.
Les résultats, très serrés, ont été officiellement annoncés vendredi dernier par la commission électorale : le Bloc irakien de M. Allaoui a obtenu 91 sièges – contre 89 pour l'Alliance pour l'État de droit de M. Maliki – sur un total de 325 sièges. Alors que le vainqueur a lancé samedi les négociations pour tenter de former une coalition gouvernementale avec l'ensemble des forces politiques, le premier ministre sortant, M. Maliki, a sévèrement critiqué dimanche l'envoyé spécial de l'ONU en Irak, M. Ad Melkert, qu'il accuse d'inaction face aux accusations de fraude. M. Melkert a qualifié les élections de « crédibles ». Partagez-vous, chers collègues, ce sentiment ?
Par ailleurs, pourriez-vous décrire le dispositif mis en place par les Nations unies à l'occasion de ce scrutin ?
Comment la sécurité des bureaux de vote était-elle assurée ? Plus généralement, comment avez-vous perçu la situation sécuritaire dans l'ensemble du pays ?
En outre, quels thèmes avez-vous abordés au cours de votre discussion avec le président de la commission des affaires étrangères du Parlement irakien ? Avez-vous évoqué la question de l'influence de l'Iran sur l'Irak ?