Monsieur le président, cette question que je pose au nom de M. Albert Likuvalu, député de Wallis-et-Futuna resté auprès des sinistrés de son territoire, s'adresse à Mme la ministre chargée de l'outre-mer.
Le cyclone Tomas, même s'il n'a pas fait de victimes, a ravagé l'île de Futuna où vivent quelque 4 000 de nos compatriotes. Il convient donc d'abord de manifester notre solidarité à l'égard de la population de cette île qui, depuis 1986, a subi deux cyclones dévastateurs et un tremblement de terre meurtrier.
Nous nous devons également de remercier les militaires qui, quarante-huit heures après le passage du cyclone, ont pu établir les premiers constats et apporter les premiers secours par l'envoi d'un CASA alors que Futuna était coupée du reste du monde, privée tant de liaisons aériennes que téléphoniques.
Le Jacques Cartier de la marine nationale est arrivé hier avec, à son bord, trente jeunes du SMA de Nouvelle-Calédonie et un chargement de dons alimentaires et de matériaux de construction. Un grand nombre de familles n'a plus de toit, au sens littéral du terme, alors que la saison des pluies n'est pas terminée.
Madame la ministre, notre question porte sur trois points.
Premièrement, quelle aide l'État va-t-il apporter à la population sinistrée pour reconstruire les maisons et les infrastructures, dans un contexte d'absence de systèmes d'assurance ? Les Futuniens ont un besoin urgent de matériaux de construction, que l'on sait particulièrement coûteux dans le Pacifique.
Deuxièmement, dans quel délai le Gouvernement va-t-il publier le décret rendant applicable à Wallis-et-Futuna la loi du 10 mars 2010 instituant le service civique ? Voilà bien une occasion où les jeunes Océaniens du territoire lui-même, mais aussi de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie pourraient utilement être mobilisés pour aider les Futuniens à reconstruire ou réparer leurs maisons ou leurs écoles. La Croix-Rouge a donné son accord pour soutenir ces missions en liaison avec les chefs de village.
Troisièmement, allez-vous donner des instructions aux représentants de l'État sur le territoire afin qu'ils daignent associer aux décisions de la cellule de crise d'autres responsables ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)