Monsieur Jean-Christophe Lagarde, historiquement, le système français vise à sécuriser le gaz par des contrats de long terme, qui sont eux-mêmes indexés sur les prix du pétrole. Cela ne date pas d'aujourd'hui. Vous ne le découvrez pas. C'était déjà le cas lorsque la gauche gouvernait. On peut se poser la question de la pertinence de ce système. C'est ce que vous faites. Je considère qu'un débat est aujourd'hui nécessaire sur ce point.
Mais, monsieur Lagarde, vous ne pouvez à la fois mettre en cause le mode d'élaboration transparent du prix du gaz avec l'intervention de la Commission de régulation de l'énergie, auquel tout le monde a adhéré, et oublier que c'est grâce à ce système prévoyant une indexation sur le prix du pétrole, que celui du gaz a baissé l'année dernière de 10 %, alors qu'il était beaucoup plus élevé sur le marché immédiat.
Enfin, vous avez raison, monsieur Lagarde, sur le problème du logement collectif. Mais cette fois-ci la CRE a annoncé que, pour ce type de gros consommateurs, l'augmentation serait très inférieure à 9 %, puisqu'elle ne sera que de 5,6 %. Dans le cadre du Grenelle de l'environnement, le Gouvernement a ainsi mis en chantier 800 000 logements sociaux pour réduire le coût énergétique. C'est absolument crucial. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)