C'est aussi une France choquée par une pratique indécente du pouvoir. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Dix jours à peine après ce scrutin, n'avez-vous d'autre réponse à apporter qu'un remaniement qui vise plus à répondre aux difficultés de la majorité qu'à celles des Français ? N'avez-vous d'autre réponse à apporter que le maintien du bouclier fiscal ? N'avez-vous d'autre réponse à apporter qu'une loi sur les jeux en ligne, qui est une sorte de raccourci par l'absurde de ce qu'est votre politique, puisqu'il s'agit de légaliser les profits de sociétés de jeux qui prospèrent déjà en toute impunité ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
L'argent, toujours l'argent ! Oh, pas l'argent tiré de son travail ou du mérite : non, l'argent facile pour ceux qui en ont déjà ! Voilà le fil directeur de votre politique !
Pour ce qui nous concerne, nous considérons que la réponse est ailleurs, dans une République forte où chacun serait respecté, à commencer par l'opposition dans cet hémicycle. Elle est dans une France sociale qui soutient et encourage tous les Français. Elle est dans une République décente où le pouvoir ne se mesure pas aux avantages que l'on peut distribuer à ses amis.
Monsieur le Premier ministre, face à la colère et à l'angoisse d'une majorité de Français, allez-vous continuer à mettre en oeuvre une politique qui ne bénéficie qu'à une toute petite minorité, une minorité que l'on peut compter sur un carnet d'adresses ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)