C'est le type de réponse apportée à la crise qui est en cause. Les milliards d'euros mobilisés l'an dernier pour sauver les banques n'auront en fait servi qu'à relancer les mêmes pratiques qui ont conduit à l'explosion.
Pour une véritable reprise, il faudrait changer de cap, ce que vous refusez, et remettre en cause les dogmes du libéralisme qui tendent à rétablir la compétitivité en faisant pression sur les salaires et à résorber les déficits par la réduction des dépenses sociales. Une réelle sortie de crise appellerait une nouvelle logique économique, un autre partage des richesses et, pour cela, des mesures fortes telles que l'augmentation des salaires, le SMIC à 1 600 euros et l'interdiction des licenciements boursiers, un plan d'investissements publics pour relancer l'emploi, une réforme fiscale qui rétablisse la progressivité de l'impôt, une maîtrise publique du secteur bancaire et financier, tout en exigeant une réorientation de la politique de la Banque centrale européenne.
Ma question est simple : allez-vous enfin admettre que la question de la répartition des richesses est au coeur de la crise ? Allez-vous enfin entendre le message des urnes comme celui des luttes et des mobilisations, qui monte dans tout le pays ? Les salariés, les demandeurs d'emploi, les jeunes, les retraités n'ont pas à payer la facture d'une crise qui n'est pas la leur. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)