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Intervention de Antoine Bozio

Réunion du 24 mars 2010 à 9h30
Commission des affaires sociales

Antoine Bozio :

Dans tout système de retraite, quel qu'il soit, le niveau de retraite qu'on peut offrir dépend du niveau de financement, donc du taux de cotisation. Contrairement à ce qu'a dit M. Henry Sterdyniak, dans un système à comptes notionnels, le taux de cotisation n'est pas figé. C'est la principale variable d'ajustement du système : chaque année, on peut décider de l'augmenter.

Dans le système actuel ou celui à points, on ne peut pas garantir la valeur des cotisations alors que, dans le système à comptes notionnels, l'idée principale est de tenir toutes les promesses que l'on fait. Avec le niveau de cotisation actuel, on est capable de dire quel sera le montant de la retraite si l'espérance de vie n'augmente pas.

La réforme des comptes notionnels, telle que je la perçois, permettra de sortir de la cuisine « décote-surcote-modification des paramètres », pour ne retenir que deux paramètres principaux : le taux de cotisation, qui relève d'un choix politique, et l'espérance de vie à l'âge de la retraite.

M. Henry Sterdyniak a reproché à Thomas Piketty et à moi-même de ne pas avoir pris parti pour un niveau de cotisation. Mais c'est un choix social et politique. C'est aux politiques de décider du niveau d'augmentation, du rythme et des modalités de celle-ci.

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