Je m'étonne qu'aucune hypothèse n'aborde franchement la question cruciale du financement des retraites et de la sécurité sociale. Quel est donc, aujourd'hui, le poids des retraites dans le PIB ?
Par ailleurs, en tant que membre du COR, je suis scandalisé que le MEDEF instrumentalise le rapport dont nous avons parlé : il n'est pas question que cette institution, qui ne dispose d'aucun pouvoir officiel, se fasse passer pour l'autorité indépendante qu'elle n'est pas.
En outre, quelles que soient les hypothèses formulées sur un éventuel changement systémique – alors que le système par répartition doit demeurer –, je note que nul n'évoque les problèmes liés à l'emploi, pourtant décisifs pour le financement des retraites, non plus que ceux des exonérations de cotisations patronales ou de la spéculation financière.
J'ajoute qu'il est impératif de mieux tenir compte de la pénibilité du travail : de ce point de vue-là, la pratique des « trois-huit », des « deux-huit » ou du travail dominical constituent autant de critères judicieux.
Enfin, qui sont les premières victimes des licenciements, si ce n'est les seniors à qui l'on reproche de coûter trop cher ?