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Intervention de Jacques Valax

Réunion du 24 mars 2010 à 21h30
Réforme du crédit à la consommation — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Valax :

Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le rapporteur, j'irai très vite car ceux qui m'ont précédé ont largement enrichi le débat et manifesté, notamment les intervenants du groupe socialiste (Sourires), un certain nombre de préoccupations que je partage.

Je me livrerai donc à quelques observations d'ordre général et je citerai des exemples pratiques qui me conduiront à formuler le souhait que vous acceptiez certains de nos amendements.

Pour ce qui est des observations d'ordre général, je n'apporterai rien de nouveau, mais je me sens l'obligation de dire un certain nombre de choses. En soi – je le dis calmement et objectivement –, le crédit à la consommation est un atout, pour les consommateurs comme pour la croissance. Le crédit est non seulement utile, mais indispensable, notamment pour les personnes n'ayant aucune épargne ou aucun moyen de faire jouer une quelconque solidarité de leur entourage.

Néanmoins – et nous sommes d'accord sur ce point – il est nécessaire d'encadrer certaines pratiques qui poussent inexorablement le consommateur vers une situation de « mal-endettement » qui constitue à l'heure actuelle un véritable désastre social.

Pire, ce crédit, qui permettait autrefois aux ménages modestes de faire des achats de biens de consommation conséquents, comme la voiture ou des biens immobiliers – des achats que l'accumulation d'épargne n'aurait pu soutenir – est aujourd'hui consacré, vous le savez, à des dépenses de la vie courante. Selon le rapport du Conseil économique et social, 26 % des ménages utilisent des crédits à la consommation pour financer des dépenses de la vie courante.

Je ne voudrais pas, madame la ministre, que vous pensiez, en raison de ces propos, que les socialistes défendent un modèle économique qui reposerait essentiellement sur le crédit, alors même que nous privilégions depuis toujours la juste et vraie valorisation du travail. Toutefois – et je le dis sans aucun esprit de polémique ni volonté de provoquer – depuis quelques années, les gouvernements successifs – de droite – ont installé les ménages les plus modestes dans une épouvantable précarité.

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