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Intervention de Bernard Gérard

Réunion du 24 mars 2010 à 21h30
Réforme du crédit à la consommation — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Gérard :

Ce texte est déterminant pour l'avenir d'un grand nombre de nos concitoyens.

Depuis plus d'un an, madame la ministre, vous avez travaillé d'arrache-pied pour réformer un système ô combien précieux pour notre économie, mais parfois pervers et responsable du surendettement de milliers de nos concitoyens. La spirale du surendettement, comme on l'appelle, est le plus souvent le fruit d'accidents de la vie, quand elle ne les provoque pas, plongeant un grand nombre de Français dans la pauvreté. Une réforme est donc vitale, certes, mais l'issue de ce grave problème ne réside pas dans un aveuglement un peu primaire qui voudrait jeter un discrédit inutile sur le crédit à la consommation, allant parfois jusqu'à la caricature.

Évitons les pièges prônant des solutions hâtives et extrêmes qui voudraient bannir de notre vie quotidienne un outil essentiel, utile pour notre consommation. Certains de nos collègues ont proposé, il y a peu, la suppression pure et simple du crédit renouvelable. Je leur réponds que ce n'est pas en coupant les vivres à des milliers de Français que l'on peut espérer les sortir de la pauvreté. Ce n'est pas en supprimant un secteur d'activité que l'on améliore l'emploi.

À quoi bon supprimer le crédit renouvelable, et surtout par quoi le remplacer ? En effet, 40 % des Français n'ont pas accès au crédit et la grande majorité des surendettés ont recours au crédit renouvelable comme une solution alternative pour faire face au refus des banques. Plus de neuf millions de ménages y ont aujourd'hui recours et cette consommation est un moteur essentiel de notre économie. Pour les entreprises de vente par correspondance, auxquelles je suis très attaché, car elles sont très nombreuses dans ma circonscription et ma région, le crédit renouvelable représente 40 % des achats. Le supprimer, c'est condamner toute une partie de la distribution par vente à distance et c'est retirer un moyen de financement qui est utilisé à bon escient par bon nombre de consommateurs qui en ont besoin. C'est fragiliser des dizaines de milliers d'emplois.

J'ai été surpris que l'on stigmatise les employés de ces entreprises, qu'elles soient à Roubaix ou ailleurs.

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