Madame la députée, le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales m'a chargée de répondre à votre question relative à la sécurité dans le 20e arrondissement de Paris.
Les secteurs auxquels vous faites référence figurent parmi les sites d'intervention prioritaire des services de police dans l'arrondissement, en raison d'actes de délinquance, de nuisances et de troubles récurrents.
Pour lutter contre ces atteintes à l'ordre public, 250 opérations policières ont été menées en 2009 dans les territoires évoqués ; 9 890 personnes et 4 057 véhicules ont été contrôlés. Ces interventions ont permis d'interpeller 245 personnes et donné lieu à un recul constaté des chiffres de la délinquance, ainsi qu'à une hausse des indicateurs d'activité du commissariat.
Entre 2002 et 2008, la délinquance générale a reculé de plus de 22 % dans l'arrondissement, les atteintes volontaires à l'intégrité physique ont baissé de 7 % et le taux d'élucidation a progressé de plus de dix-sept points, pour s'établir à 29,45 % en 2008.
En 2009, la délinquance de proximité est également en baisse, avec 5 285 faits constatés contre 5 645 en 2008. Les atteintes aux biens ont diminué, passant de 8 683 faits en 2008 à 7 872 en 2009.
Les effectifs déployés dans le 20e arrondissement sont en augmentation ces dernières années. De 455 personnels affectés en janvier 2000, ils sont passés à 513 en janvier 2010. En outre, la réforme de la police d'agglomération, mise en oeuvre en septembre 2009, permet aujourd'hui d'assurer une mutualisation des moyens techniques et humains, de sorte que des policiers affectés dans les secteurs périphériques peuvent à tout moment être appelés en renfort. Cette faculté d'emploi de forces projetables en fonction des besoins du terrain accroît la capacité de réponse opérationnelle des services du 20e arrondissement.
Le préfet de police a proposé aux élus de votre arrondissement qui seraient prêts à s'engager dans cette voie, de faire de votre arrondissement un site pilote pour le suivi partenarial et individualisé des douze groupes sensibles recensés. Je vous rappelle que ce dispositif est prévu dans le contrat parisien de sécurité, signé le 3 mars 2009 par le préfet de police, le maire de Paris et le procureur de la République.