Vous soulevez une question importante, monsieur le député. L'utilisation des tickets restaurant concerne des millions de nos concitoyens et le Gouvernement y est attentif.
Le ticket restaurant permet à des millions de salariés de bénéficier d'un avantage social consenti par l'employeur. Il a un coût budgétaire puisqu'il est assorti d'exonérations fiscales et sociales. Il est destiné à financer un repas pour permettre aux salariés de se restaurer.
Nous avons souhaité faciliter l'utilisation de ces tickets restaurant. C'est pourquoi la commission nationale des titres restaurant a examiné leurs conditions d'utilisation, en particulier dans les grandes surfaces. Le dispositif a ainsi été amélioré sur deux points. Dorénavant, ce sont 10 000 points de vente qui accepteront les tickets restaurant au lieu de 4 200, et toutes les caisses enregistreuses d'une grande surface, et non une seule.
Il faut cependant aller plus loin, à deux égards.
Je vous annonce d'ores et déjà que je prendrai un décret permettant de les utiliser pour acheter des fruits et légumes, conformément à la loi défendue par Mme Bachelot au mois de juillet 2009.
Par ailleurs, je vais réunir un groupe de travail au mois de mars pour déterminer à quelles conditions nous devons étendre leur champ d'application pour qu'ils soient utilisés non seulement pour des plats préparés ou des fruits et légumes, mais également peut-être pour d'autres produits et, pourquoi pas, des produits laitiers.
Ce n'est pas une question mineure. Elle concerne tous nos concitoyens. Nous y sommes sensibles, vous aussi. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)