Quatre millions de retraités perçoivent 579 euros par mois. Comment vivre avec si peu ?
Pourtant, c'est une baisse généralisée du niveau des pensions que vous nous proposez en voulant allonger la durée de cotisation et reculer l'âge de la retraite.
Les hommes et les femmes qui manifestent aujourd'hui refusent ce piège, car ils savent possible de maintenir le droit à la retraite à soixante ans avec de bonnes pensions, aucune ne devant être inférieure au SMIC. Ils savent possible de traduire le gain de productivité et l'allongement de la durée de vie en temps libre supplémentaire.
Pour cela, il faut faire cotiser les revenus financiers, supprimer les 30 milliards d'euros d'exonérations de cotisations sociales. Mais, surtout, il est urgent de s'attaquer au chômage de masse.
Avec 100 000 emplois supplémentaires, ce seraient 2 milliards de plus pour les caisses de retraites. Car le vrai problème, ce n'est pas la démographie : ce sont les multinationales du CAC 40, qui ont encore distribué 35 milliards d'euros à leurs actionnaires au détriment de l'emploi. Et c'est votre gouvernement, coupable de RGPP.
Les salariés, tels ceux de Total, et les fonctionnaires, qui se battent pour une politique industrielle créatrice d'emplois ou pour une fonction publique au service des usagers, sont en fait les meilleurs réformateurs de notre système de retraite.
Monsieur le Premier ministre, allez-vous entendre ces propositions pour répondre à cette exigence très largement majoritaire chez nos compatriotes : maintenir la retraite à soixante ans ? (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)