Vous avez affirmé que l'objectif était la reconnaissance mutuelle et la coexistence de deux États, tout en minimisant le problème du développement des colonies – que vous appelez implantations – alors qu'il bloque, manifestement, la reprise des négociations en raison du caractère provisoire du moratoire, et de la poursuite des implantations à Jérusalem-Est.
De plus, quelle pourrait être la viabilité d'un futur État palestinien compte tenu du développement des implantations qui transforment la Cisjordanie, à peine plus grande qu'un département français, en peau de léopard, sans oublier le problème des accès et celui du mur ?
Le risque d'évolution vers un modèle de type sud-africain est, non seulement une hypothèse de plus en plus évoquée dans les pays voisins, notamment en Égypte – M. Boutros Boutros Ghali l'a évoquée devant l'Assemblée nationale –, mais il fait également débat à l'intérieur même de l'État d'Israël où beaucoup s'interrogent sur le danger qu'il y aurait à reculer la constitution de deux États. Votre volonté d'aller vers deux États est-elle réelle ?