Comme Jean-Michel Boucheron, et alors même que je suis, depuis toujours, un ami d'Israël, j'avoue ma perplexité quant à la sincérité des efforts israéliens visant à la création de deux États. En effet, je ne vois pas comment l'Autorité palestinienne pourra revenir à la table des négociations tant que le gel des colonies ne fera pas l'objet d'une décision claire.
J'ai été, par ailleurs, surpris, que vous n'ayez pas évoqué la Syrie dans votre propos liminaire, alors qu'elle représente une possibilité d'évolution positive en 2010 dans le contexte sombre que vous avez décrit. En effet, Israël n'a pas avec la Syrie de problème territorial réel – la restitution du Golan est possible. Alors que la Syrie a beaucoup évolué, en particulier grâce à la France, puisqu'elle a accepté définitivement l'existence d'un État libanais indépendant, en y ouvrant une ambassade, l'accélération des pourparlers avec ce pays contribuerait à détendre la situation sur la frontière nord d'Israël. Chacun sait en effet que la Syrie est un acteur majeur des relations avec le Hezbollah.
Monsieur l'ambassadeur, qu'en est-il du dossier syro-israélien ?